Catégorie : Récits de Trail
Texte: Sébastien DELLA CASA- Crédit photos: EkklA (Toutes les photos sont en ligne)
Trail de l’Escalo (L’Escale, Alpes de Haute Provence), 27 mars 2016
Entre Basses Alpes et Haute Provence, l’Escalo a choisi de nous faire vivre les montagnes russes à travers des sentiers et un parcours avec beaucoup de variétés. 127 traileurs au départ laissant tout le loisir de profiter d’une course sans jouer des coudes : la liberté dans les singles.
Déjà la sixième course de la saison du Challenge comptant pour les trails courts. 25km annoncés et 1700m de dénivelé sur le papier. D’un avis ressenti par plusieurs coureurs et pour certains, mesures à l’appui, le dénivelé serait à rapprocher des 1500m. Qui s’en plaindra ? Ce fut presque un étonnement de couper la ligne d’arrivée plus frais que prévu !
Mais commençons par le début, le parking fort vaste est un peu excentré car le départ se faisant dans le village, ce dernier est forcément limité en place. Arrivé très tôt, j’ai eu un peu l’impression de voir l’organisation se mettre en place. Salutations entre collègues et discussions récurrentes sur les vêtements à porter au départ : oui, la pluie est annoncée et avec un départ à 8h30 (sur l’heure d’été qui a été mise en place pendant la nuit précédente), l’air est un peu frisquet. J’opte pour ma part pour une veste imperméable sur un tee-shirt et des collants classiques. Ayant observé les autres coureurs, tous les cas de figure étaient visibles du tee-shirt short au collant pull veste.
Le départ est donné mais le chrono ne se met pas encore en route, le départ chronométré se faisant 700m plus loin : c’est l’occasion de faire un petit échauffement en parcourant le village. Cette fois, c’est la bonne, le rythme est plus rapide et on est de suite dans la nature, petit bouchon au premier single qui arrive dès 300m de course. Chacun se positionne et c’est parti pour la première montée en sous-bois de pins noirs (issus de plantations et souvent porteur de la chenille processionnaire dont nous observerons quelques individus). Ce premier raidillon ne plaisante pas, je n’observe aucun concurrent qui court et nous avons presque tous les mains sur les genoux. Cependant, sur la totalité du parcours, de nombreuses relances seront présentes, ainsi ce n’est pas un parcours qui casse les jambes ou générateur de crampes. Quelques précipitations s’invitent, je me félicite de ma tenue imperméable et j’enfile mon bonnet pour deux minutes. L’averse peu violente s’arrête rapidement.
La pinède laisse place à une forêt de chênes pubescents qui se développe sur un sol caillouteux formé de galets. Petite note botanique, le chêne pubescent est dit marcescent car ses feuilles meurent en automne mais ne tombent qu’au printemps à la repousse des nouvelles. Or, nous sommes précisément au printemps et les galets du sol sont la plupart du temps masqués par les feuilles. Le parcours impose donc une certaine rigueur sur les appuis. Et plus loin se sera la même chose mais en sous bois de hêtres et d’érables.
Très rapidement arrive le premier ravitaillement, ils seront très nombreux et très réguliers : un vrai plaisir : petit échange, petit rafraîchissement et c’est reparti. Pourquoi ai-je donc porté 2l sur le dos, 1/4 de litre aurait largement suffit pour la course entière. Merci aux bénévoles.
La course n’est pratiquement constituée que de singles, quelques rares passages de piste et la traversée du village à l’arrivée se dénotent. Avoir le plaisir de courir seul (ou presque) sur un sentier monotrace est une belle chose. Le parcours de l’Escalo longe plusieurs crêtes ce qui permet de profiter d’un beau paysage sur les Alpes enneigées, la vallée de la Durance ou celle de la Bléone. Les précipitations ne sont qu’un souvenir et le temps semble virer au gris stable. Je garde la veste au cas ou. Ce n’est qu’à mi-parcours que je ferai l’effort de tout enlever, ayant véritablement très chaud.
La traversé du sous-bois de hêtres est très agréable, c’est un plaisir enfantin de traîner les pieds dans le profond tapis de feuilles. L’esprit reste vigilant car ni les cailloux fréquents ni les branches n’y sont visibles. Vient ensuite, forcément, de longues descentes avec toujours les mêmes galets qui roulent dans des pentes souvent très fortes. A titre perso, je n’ai pas osé aller de l’avant dans ces descentes de peur de me blesser.
A l’avant dernier poste de ravitaillement, un bénévole annonce que l’arrivée est à 6km et qu’il n’y a plus qu’une difficulté, une montée longue et monotone. Je m’attendais au pire et du coup je ne l’ai pas senti si longue mais bien raide par contre. L’envie d’arriver et la fatigue aidant mon rythme s’est continuellement ralenti jusqu’en haut. Dernier ravitaillement, on devine le village pas très loin et ça repart.
Ici, ce fut une petite surprise pour moi. Nous avons traversé une zone de pelouse sur sol marneux très agréable à courir : peu de chocs dans les jambes, de la belle descente, de jolis virages serrés et l’arrivée à portée de jambes qui devient grisante.
Traversée rapide du village, quelques rares spectateurs (j’accuse le gris du ciel et l’agneau Pascal) et au détour d’une rue la ligne d’arrivée : déjà ? Mais j’aurai pu encore courir 30km ! (Bon, c’est vrai, c’est un mensonge…).
La course étant le jour de Pâques, pour raisons familiales je m’éclipse rapidement ne pouvant ni applaudir les vainqueurs (je m’excuse auprès d’eux) ni profiter du repas. Une bien belle course.
Podium résultats scratch masculins
Premier : CALAMITA TRISTAN ENDURANCE SHOP GAP 02:05:49
Deuxième : LEBRUN NICOLAS ORGANICOACH 02:09:23
Troisième : GAETHOFS FREDERIC TEAM INTERSPORT DIGNE 02:18:37
Podium résultats scratch féminins
Première : LAVERSANNE SOPHIE SEF MARSEILLE TRAIL CLUB 02:44:40
Deuxième : MARBOUTIN NADEGE ASPTT TEAM INTERSPORT 02:47:51
Troisième : HOUETTE FLORENCE TEAM PASSION COURSE 02:55:59
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