Alexia Serpantié, une happycurienne au sommet

Catégorie : ITW

Propos recueillis par Sophie Boissont – Photos : Alexia Serpantié

En 2022, sur le circuit court, Alexia Serpantié avait décroché le titre de vice-championne derrière Amandine Ferrato. Cette année, après quatre victoires en trails courts, elle confirme son talent et partage la première marche avec Bérénice Gautier. Elle nous raconte sa saison et son amour pour le trail.

CTP : Alexia, peux-tu te présenter en quelques mots ?

AS :  J’ai 30 ans et suis originaire de Montpellier avec un métissage franco-burkinabé. Je vis en région aixoise depuis trois ans. J’y exerce le métier de chef de projets dans les énergies renouvelables. Je suis une passionnée de trail, de gastronomie, d’aventures, de sports outdoor et de voyages . J’aime découvrir, partager et j’aime la vie.

CTP : Quelle place occupe le trail dans ton quotidien ? 
AS : Je suis tombée dans cet univers il y a 6 ans, dans l’Hérault (Bédarieux). Je finissais mes études et souhaitais faire des rencontres au travers du sport. Mon premier club de trail m’a donné une famille et une passion dévorante. Le trail occupe aujourd’hui une grande place dans ma vie. C’est à la fois une soupape et le moyen de rester en contact avec la nature. C’est aussi une manière de me surpasser, de voyager et faire de belles rencontres.

CTP : Quelle est ta pratique ?
AS : En compétition, j’opte essentiellement pour le court (20-35 km / 1000-2100mD+). Ce format permet d’apprécier les paysages en gardant une certaine cadence. En entraînement, le trail  représente dans ma semaine environ 5 heures, en complément d’autres sports (vélo, renforcement musculaire…). Le temps consacré aux entraînements reste accessible, ce qui me permet d’en garder pour mes autres passions et mes proches.

CTP : Qu’est ce qui te fait réussir, quels sont tes conseils ?
AS : Ma stratégie de course est mon plan d’entraînement concocté avec amour par Benjamin Bernardini d’Expert Sport Coaching que je remercie. Mon état d’esprit (le fameux mental) joue beaucoup même s’il y a toujours moyen de s’améliorer. Il faut garder à l’esprit que c’est soi et ses propres objectifs qui comptent. Le reste n’a aucune importance, et il ne sert à rien de se comparer aux autres. Le plus important est le plaisir au-delà de la performance. J’y travaille car avant je faisais surtout des podiums pour les autres.

CTP : Peux-tu nous raconter tes courses du Challenge ?
AS : Cette année, j’ai couru sept courses. Les six premières étaient planifiées dès le début de l’année :  Galinette, Sainte-Baume, Run Lagnes, Trail de Haute Provence, Trail des Mélèzes du Mercantour et Gapencimes. Voyant que la victoire était jouable, j’ai improvisé en ajoutant le Roquefortrail. L’annulation inattendue du THP Winter a mis fin à ma saison. C’était une année intense puisque j’ai participé à d’autres courses hors Challenge. Le bilan est très positif. Ces expériences m’ont enrichie.

CTP : Quel sont tes meilleurs souvenirs et ton coup de cœur sur cette édition ?
AS : Je garde un souvenir incroyable du Trail de Haute Provence. Avec un groupe de coureurs, on a créé une émulation et une énergie positive dingue. Mon compagnon, son fils et des copains m’attendaient à l’arrivée. L’équipe de bénévoles et l’organisation étaient au top. J’ai également de très beaux souvenirs des trails de crêtes tels que Gapen’cimes ou les Mélèzes du Mercantour. Ces paysages sont si beaux. Question coup de cœur, c’est difficile car énormément de paramètres jouent. Je dirais un trail court permettant d’allier des paysages époustouflants, un profil varié, une orga bienveillante et des copains. Le Challenge en est truffé, ça tombe bien ;). Après, il faut savoir se créer une belle énergie et une connexion avec les autres concurrents pendant la course.

CTP : As-tu une anecdote à nous raconter ?

AS : Sur le Roqueforttrail, ma frontale me lâche au 20^ème kilomètre alors qu’elle était chargée à bloc. J’ai terminé la course avec une torche de secours, c’était sport !

CTP : As-tu planifié ta prochaine saison ?
AS :  Mes courses objectifs seront hors Challenge car j’ai envie de me piquer au jeu de courses très relevées. Je prévois de participer aux Championnats de France de trail court, à l’Andorra Trail (by UTMB) et aux Templiers. Il est probable que je sois sur certaines manches du Challenge car j’apprécie l’esprit de ces courses à échelle locale.

CTP : Quels sont tes projets ?
AS : J’ai envie de progresser, de m’ouvrir à d’autres formats et types de courses, de vivre d’autres aventures sportives, personnelles. Cette année, je m’étais fixée des défis sympas de trip en vélo itinérant, d’ascension du Ventoux ou de sommets, de voyages… J’aime partager et fédérer autour de ce type d’aventures. Ce sont des expériences qui marquent l’âme, créent de belles rencontres et laissent de beaux souvenirs.
Enfin, j’ai décidé de m’impliquer davantage dans la vie de mon club avec l’organisation du Trail de Mimet. C’est une course que j’affectionne : en mai, la météo est agréable, le massif de l’Etoile est très varié, magnifique et exigeant, la paella est délicieuse et les bénévoles sont des amours. J’aime ce petit village perché et plein de charme.

CTP : Que peut-on te souhaiter pour 2024 ?
AS : De continuer à prendre autant de plaisir et nourrir ma passion pour cette discipline. Encore de belles rencontres, de gain d’expérience et je l’espère de progression. Je remercie chaleureusement tous les organisateurs des courses, l’organisation du Challenge des Trails de Provence et ses partenaires. Merci de rendre possible ce défi sportif. Cela représente des heures de travail, souvent en bénévolat, par pure passion, et c’est beau ! Et forcément, je remercie tous ceux qui me soutiennent à titre sportif (mon coach Benjamin Bernardini et la section trail Aix Athlé Provence) et personnel (mes copains, mon homme).
Si vous voulez en savoir plus sur moi vous pouvez me suivre sur Instagram : l.happycurienne.