Grégory Camerlo la victoire sur le long avant la conquête du très long

Catégorie : ITW

Propos recueillis par Sophie Boissont – Photos : Grégory Camerlo

Classé 7^ème en 2022, il se hisse un an plus tard à la première place sur le Challenge des Trails longs. Grégory Camerlo, qui évolue au sein du Trail Club de Provence, entre dans la danse au bal des interviews et nous livre les paroles de sa chanson.

CTP : Grégory, peux-tu te présenter en quelques mots ?
GC : J’ai 32 ans et suis originaire du Pays de l’andouillette, d’autres préféreront le Champagne… Bref, je suis Troyen de l’Aube en Champagne-Ardenne. Je travaille à l’Urssaf en tant que responsable logistique sécurité et maintenance (ne le dites à personne 😅). Je suis également réserviste au sein de l’armée de terre du côté de Fréjus, ce qui me prend une soixantaine de jours à l’année. En couple et sans enfant, je vis dans la plus belle ville de France : Marseille. De nature dynamique, le sport est au centre de tout mon temps libre.

CTP : Quelles sont tes préoccupations, tes sensibilités ?
GC : Elles sont centrées sur mes proches. J’aime pouvoir les aider et les motiver dans ce qu’ils entreprennent. Côté petits plaisirs, j’adore me lancer des défis personnels (plus c’est dur, plus j’adore). Je suis également quelqu’un de très chambreur, c’est de bonne guerre.

CTP : Quels sont tes forces et tes faiblesses ?

GC : Je peux dire que je suis souriant à tout épreuve même à l’agonie. Je suis combatif, je ne lâche jamais rien (j’ai l’impression d’avoir la capacité à renaître de mes cendres tel un Phoenix parfois). Enfin, je pense être humble, je n’aime pas me mettre en avant, je souhaite juste montrer l’exemple et aider les autres. Concernant mes points faibles, je suis totalement irrespectueux envers mon corps (je l’ai payé sur ma dernière course de la saison qui m’a flingué la cheville gauche). Mon humour est à retravailler… enfin c’est ce que disent mes camarades de trail (je ne suis pas d’accord avec eux bien évidemment). Et je peux parfois faire preuve de rigidité (quand mon côté maniaque et organisé s’exprime).

CTP : Quelle place occupe le trail dans ton quotidien ? 
GC: Depuis 3 ans, c’est mon sport principal. Il m’anime et me rend admiratif devant tous ces endroits merveilleux, mais aussi devant toutes ces interrogations que je me pose sur la capacité du corps humain (en termes de récupération et d’adaptation). Il signifie sensation de liberté, de partage, de découverte, d’entraide et de dépassement de soi.

CTP : Quelle est ta pratique et tes habitudes ?
GC : Je m’entraîne entre 9h et 12h par semaine. Sans compter les autres sports complémentaires (renfo, vélo, VTT)…  Petite particularité, je suis un adepte du sans-bâton. Ce qui ne m’empêche pas de me dire sur chacune de mes courses qu’il faut quand même être un peu dérangé pour choisir de se mettre en difficulté. Mais à l’arrivée, le plaisir est toujours double.

CTP : Peux-tu nous parler de ton implication dans l’organisation du TSB ?
GC : Je suis l’organisateur de la future édition. Je suis donc à la manœuvre avec toute l’équipe organisatrice pour faire de cette édition un rendez-vous inédit et exceptionnel. Beaucoup de nouveautés et surprises sont prévues, je ne vous en dis pas plus. Il faut suivre notre com’ sur les réseaux et rester connecté 😉.

CTP : A quelles courses du Challenge as-tu participé cette année ? Peux-tu nous en dire plus ?
GC : J’ai participé au Trail de Cuers (1^er), le Trail de Mimet (7^ème), Millefonts (2^ème), le Col du Noyer (5^ème), la Gapen’cimes (16^ème), le Roquefort Trail (20^ème) et Pichauris (2^ème).

CTP : Qu’est ce qui te fait réussir, aurais-tu quelques conseils à partager ?
GC : L’entraînement avant tout. Ensuite l’envie de prendre du plaisir en donnant tout ce que j’ai avec la forme du moment. Il faut croire en soi, en ses capacités et surtout prendre du plaisir, que ce soit à l’entraînement ou sur les courses. Tout en restant naturel et fair-play bien entendu.

CTP : Quel est ton meilleur souvenir sur cette édition du Challenge ? Quel est ton « coup de cœur » ?
GC : Ma victoire sur le Trail de Cuers était extra en termes d’ambiance et d’adrénaline. Mais j’ai adoré toutes mes courses. Voir la joie et la bonne humeur des bénévoles et de mes amis ou adversaires, il n’y a rien de plus beau. La question est compliquée car toutes les courses sont magnifiques. Je dirais que mon coup de cœur est le Trail des Millefonts car le lac est superbe et la montée au Mont de Pépoiri fait bien mal aux pattes.

CTP : As-tu planifié la suite ? 
GC : J’axe la préparation de ma saison 2024 sur les ultratrails. Mon calendrier n’est pas encore définitif mais j’ai fixé mes objectifs sur le MIUT (Madère), la Pica-Pica (Pyrénées ariégeoises) et l’UTAT (Maroc). Pour les courses préparatoires à ces courses, je n’ai pas encore réfléchi à ce jour. Mes projets se portent sur les très longues distances, l’aller retour sur le GR20 par exemple. Ou encore le Tor des Géants. D’ici deux ans, je basculerai sur ce genre de formats qui me semblent incroyables et qui doivent être des expériences à vivre.

CTP : Que peut-on te souhaiter pour 2024 ?
GC : De prendre du plaisir comme sur l’édition 2023 🙂. Je tiens à remercier une nouvelle fois l’orga du Challenge, mes amis de trails, mes confrères traileurs avec qui je me fighte sur chaque course, et surtout tous les bénévoles pour leur bonne humeur et leur courage à toute épreuve.