Laura Berruer : la passion de l’ultra en héritage

Catégorie : ITW

Interview réalisé par Sophie Boissont

Elle vient du Luberon et du haut de ses 24 ans, Laura Berruer entre dans le monde de l’ultratrail par la grande porte. Pour sa première participation intégrale sur le Challenge, elle monte sur la première marche du circuit des ultras sous les couleurs de l’OM Athlétisme. Fraîchement diplômée, elle démarre sa carrière de kinésithérapeute en libéral. En attendant de recevoir sa médaille à la cérémonie des récompenses, elle répond à nos questions.

Comment as-tu découvert le trail et as-tu d’autres centres d’intérêt ?

J’ai commencé l’athlétisme dès le collège, en particulier le demi-fond. Mais c’est grâce à mes parents que j’ai mis un pied dans cet univers à 13-14 ans, en participant au trail local qu’ils organisaient, bien que n’ayant pas l’âge requis. Dès lors j’ai adoré et continué à y participer tous les ans. Pendant mes études, j’ai franchi le cap des grandes distances, inspirée par ma maman férue d’ultratrail. Le temps libre dont je disposais alors facilitait l’exercice. Aujourd’hui, être en libéral m’offre une grande flexibilité, ce qui me permet d’adapter mes horaires d’entraînement.

Je suis également passionnée de cuisine ! Je peux y passer des heures et mes gâteaux d’anniversaire faits maison pour mes petits frères ont fait ma réputation.

Comment s’est passé ton parcours sur ce challenge ?

J’aime les formats longs, où le mental joue autant que le physique, et où il y a un véritable moment de partage. Les ultras offrent plus de temps pour échanger entre coureurs, ce que j’apprécie particulièrement. Ce challenge, au-delà de la performance, offre une excellente occasion de découvrir de nouveaux trails et la région.  Pour moi il s’est déroulé assez rapidement, puisque seules deux courses sont comptabilisées. J’ai débuté avec le THP (80km), une course que j’avais déjà réalisée en 2023, ce qui m’a permis de mieux la gérer (ndlr : effectivement Laura gagne la course cette année). La plus difficile a été le Restonica Trail (110km), surtout en raison de la technicité du terrain, de la chaleur et du dénivelé. Heureusement à la mi-course, j’ai retrouvé Natacha Piecq et nous avons fait équipe jusqu’à l’arrivée, ce qui a boosté notre mental (ndlr : elle monte sur la troisième marche du podium).

Cette année j’ai enfin suivi un plan d’entraînement structuré, ce qui m’a aidée à progresser. Avant, je m’entraînais plutôt selon mes envies. Maintenant, je travaille par blocs avant chaque objectif majeur, avec un programme incluant des séances spécifiques, des sorties longues, du renforcement musculaire et des footings. Le plus grand défi pour moi reste d’être régulière et de m’y tenir.

Quels conseils donnerais-tu à ceux qui veulent se lancer ?

Je leur dirais de foncer ! Peu importe le format, il y a de multiples raisons de s’y essayer. Le Challenge des Trails de Provence est un excellent moteur pour redécouvrir les magnifiques paysages. C’est aussi un super moyen de partager sa passion pour le trail, dans une ambiance conviviale. C’est une belle occasion de se challenger, chacun à son niveau, et de viser le titre de « finisher » comme objectif.

Merci Laura pour ton témoignage inspirant !