Catégorie : Récits de Trail
Crédit photos : EkklA – Texte: Sébastien DELLA CASA
Un peu plus de 20km et dépassant les 1000m de dénivelé le trail n’était pas qu’une simple balade à travers la Sainte Baume : les paysages karstiques doivent encore marquer les mollets des 400 participants.
7ème épreuve du challenge des trails courts, le Var s’offre encore comme terrain de jeu aux traileurs de Provence. Ici nous partons sur « les sentiers d’Ugolin » mis en place par Salamandre Trail Aventure.
Le parking étant à proximité immédiate du lieu de départ, c’est rapidement que tout le monde récupère son dossard, enfile sa puce aux lacets et se paye le luxe de revenir à la voiture pour affiner les derniers préparatifs.
Départ nuageux, départ heureux. Le temps est prévu clément et je m’étonne de voir quelques coureurs gardant leur veste. On s’entasse sous la poussée du présentateur dans la ruelle derrière la ligne de départ. Les esprits s’échauffent et serrés comme des sardines nous attendons que les premiers avancent pour pouvoir se décoincer et allonger le pas.
Très rapidement nous sortons du village sur une route bitumée en montée douce, elle me servira d’échauffement pendant que j’essaye de remonter quelques places. Placé dans le peloton, nous sommes parfois à trois de front sur la route qui laisse place ensuite à une piste. Encore beaucoup de monde et un peloton qui ne s’étire pas. Vient ensuite un chemin caillouteux, bien large qui permet de se positionner et (éventuellement) de doubler si nécessaire. Et nous voici plutôt rapidement au sommet de la première bosse.
Le ravitaillement arrive et c’est l’occasion de boire un coup de l’eau de source Beaupré dont nous gravissons peut être le bassin versant.
Nous nous dirigeons maintenant vers le point culminant de la course. La première partie est en montée douce en longeant la rivière nommée Latai, cadre bucolique et ambiance fraîche avec le bruit de l’eau, un régal. Nous avons l’occasion de croiser de nombreux bénévoles à chaque intersection ou passage critique : l’organisation a aussi très bien balisé le chemin et comme il a été dit au départ : plus de 200m sans rubalise c’est que vous devez faire demi-tour.
Subitement un petit engorgement nous fait ralentir : le Pont du Diable ! Ambiance très conviviale entre coureurs dans un site qui aurait bien pu inspirer les Rolling Stones. Petite traversée sur tronc enjambant ou plus classique sur cailloux, c’est au choix. Dans tous les cas, ça marque les esprits.
De là, le chemin se rétrécie et ne laisse la place plus qu’à un seul coureur mais chacun a trouvé sa place et on ne se bouscule plus. D’autant plus que maintenant on attaque très sérieusement la raide montée vers les crêtes de la Sainte Baume. Raide, longue et sur une surface très inégale, mais arrivé au sommet, c’est un plaisir. Je comprends qu’il puisse ne pas être partagé, personnellement j’adore courir dans les lapiaz calcaires. Les nuages nous passent sous le nez et l’on reste attentif à chaque pas afin de ne pas se faire mal aux chevilles. A quelques jours près, les asphodèles nous accueillaient pleinement épanouies.
La longue descente de 5km est rapide et il faut quand même garder de l’énergie pour la troisième grimpette à forte pente qu’il reste à gravir. D’ici là on descend dans les blocs rocheux, dans les cailloux, en sous-bois : bref, de la variété en descente mais toujours avec, me semble-t-il, de la technicité.
Voilà qu’il faut passer par le dernier sommet. Je prends le soin de bien m’hydrater au ravitaillement qui précède immédiatement la montée. Je m’étire un peu les jambes et je bois un petit gel énergétique en prévision des 5km restants.
Cette dernière montée est moins effrayante que ce qu’elle en a l’air à moins que cela vienne du gel miracle. Et là haut aussi un accueil amical des bénévoles. Les saluts que je leur renvois me semblent devenir de plus en plus maigres, la fatigue aidant. Il vaut mieux être bénévoles en début de parcours qu’à la fin ! Merci encore.
Puis enfin, la dernière descente qui reprend le chemin déjà emprunté. Surprise, c’est quand même bien raide… Je me félicite intérieurement de façon narcissique d’être monté sans plus de galère. Puis vient la route goudronnée et là, j’ai cru béatement que nous étions arrivés. Erreur, je pense qu’il manquait 2 km avant la ligne d’arrivée. Bon, heureusement c’était en descente mais j’allais quand même pas ralentir si près du but ! Résultat : j’ai du gagner 30 secondes au chrono et une semaine de courbatures.
Arrivée ensoleillée, arrivé fatigué… C’est pas moi qui ai mal, c’est mes mollets. Dixit Ugolin en aparté juste après le trail.
Podium féminin
1ère Mylène Griffit – Ca Veynes en 2h 38’ 40’’
2ème Nina Michel – Trail Club de Provence en 2h 47’ 48’’
3ème Anne Cottet-Moine – Vallée du Gapeau en 2h 48’ 28’’
Podium masculin
1er Thierry Guiraud – Team Comptoir de la Forme – Intersport Brignoles en 2h 03’ 32’’
2ème Maxence Volpe – Pacaraid en 2h 05’ 04’’
3ème Cyril Zaouchkevitch – Pacaraid en 2h 05’ 04’’
Antoine était présent, toutes les photos de la course seront disponibles à l’adresse http://ekkla.fr/photos-coureurs mardi soir au plus tard.
En marche du challenge, le Salamandre Trail Aventure organisait également 2 épreuves. Le samedi après-midi, Maxime BARGETTO (La Ciotat) et Sonia CHAUMAZ (ASM Marseille) ont gagné la course nature de 11 km); partis avec les concurrents du 21 km, Olivier DARNEY (Asptt Nice) et Fatima HADROUGA (St Cyr/Mer) se sont distingués sur le Trail Long de 55 km.
Rendez-vous est pris pour l’Aurélien Trail (avec 2 épreuves comptant pour les classements des Trails Courts et Trails Longs) en attendant les remaniements du classement du challenge suite au trail de Signes.
D’ici là, bonnes foulées à tous.
Prochains événements du Challenge :
Cérémonie récompenses-date confirmée
Pertuis (84)
Date : 13 décembre 2024
Trail de la Galinette - Cadolive
Cadolive (13)
Date : 26 janvier 2025
Snow Trail du Queyras
Ceillac (05)
Date : 09 février 2025
Je souhaite m'abonner à la newsletter
Revenir sur le site du Challenge