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27 Décembre

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Lucien Neant : du plan « gourou » à la cour des grands

Catégorie : ITW

Lucien Neant : du plan « gourou » à la cour des grands

Interview réalisé par Sophie Boissont

A 28 ans, Lucien Neant caracole en tête pour sa première participation au Challenge des Trails de Provence. Le sociétaire du Trail Athlitude de Cuers s’impose sur le circuit des trails longs masculins en remportant notamment les trails de la Galinette, de Mimet et des Maures. Originaire de Dax, le Landais s’est prêté au jeu de l’interview pour nous raconter son parcours.

Lucien, dis-nous tout ! Où habites-tu, que fais-tu dans la vie et quel est ton parcours en trail ?

Je vis aujourd’hui à Camps-la-Source après avoir quitté le nid familial à Solliès-Pont. Je travaille à mon compte dans l’entretien des espaces verts depuis plus de deux ans. J’ai commencé le trail vers 15 ou 16 ans, à une époque où ce sport était bien moins populaire qu’aujourd’hui. Mes débuts étaient assez rudimentaires : je m’entraînais dans les collines autour de chez mes parents, avec des chaussures de route, et mon chrono était… l’heure affichée sur le four de la cuisine ! Ce n’est qu’à mes 18 ans que j’ai découvert les véritables distances du trail, ainsi que mon premier ultra. Puis, il y a eu une longue pause. Cela fait maintenant trois ans que je m’entraîne sérieusement pour améliorer mes performances.

Quelles sont tes autres passions ?

Je suis un amoureux de tous les sports. Dès que je peux bouger, je suis heureux ! Mais avec mes objectifs professionnels, je dois limiter mes activités. Cela dit, le vélo et la randonnée restent bien présents dans ma vie.

Comment arrives-tu à concilier vie professionnelle, personnelle et entraînement intensif ?

Ce n’est vraiment pas simple ! J’établis mes priorités : d’abord la famille et les proches, ensuite le travail, puis le sport, et enfin les loisirs. Mon métier me passionne et mon sport est aussi mon plus grand loisir, donc cela m’aide à trouver un équilibre. Je considère la course comme un luxe : si je ne cours pas pendant un moment, ce n’est pas grave.

Qu’est-ce qui t’a motivé à participer à ce challenge et comment l’as-tu préparé ?

C’était une opportunité proposée dans le planning du TAC, mon club de trail. J’ai voulu jouer le jeu et en profiter au maximum. Pour être honnête, je ne l’ai pas réellement préparé. Les courses étaient plus des entraînements qu’un objectif en soi. Cela m’a coûté sur le plan de la récupération, mais je suis très surpris de mes résultats avec cette méthode ! Mon entraînement suit une méthode un peu artisanale, que j’appelle le plan “gourou”. En gros, je garde un certain volume hebdomadaire de course, avec du dénivelé et des sessions de vitesse. Ce volume est ajusté progressivement jusqu’à l’objectif. Le principal défi, c’est de ne pas aller trop vite ou trop fort, sous peine de se blesser.

Peux-tu décrire le parcours du challenge ? Quels conseils donnerais-tu à ceux qui veulent relever le défi ?

Certaines sections étaient particulièrement exigeantes, mais le vrai défi, c’est la gestion sur la durée. Les imprévus et les moments de fatigue se multiplient, et il faut rester concentré. D’abord, soyez sûr de pouvoir maintenir un rythme d’enchaînement de courses, car certaines périodes de l’année peuvent être intenses. Ensuite, concentrez-vous sur ce seul objectif : ne vous dispersez pas. Enfin, pensez stratégie : ce n’est pas en visant uniquement les podiums qu’on gagne, mais en restant régulier dans la performance.

Comment as-tu célébré ta victoire, et qu’est-ce que cela signifie ? Quel message souhaites-tu transmettre à la communauté des traileurs et à ceux qui te soutiennent ?

Je n’ai pas encore pris le temps de célébrer ! J’ai été occupé par d’autres choses. Je me rattraperai lors de la cérémonie de clôture. Pour moi, la discipline est essentielle, mais sans passion, il est impossible de se surpasser.

Merci à toutes celles et ceux qui m’ont soutenu et aidé à progresser. J’ai commis de nombreuses erreurs, mais grâce à vos retours, j’ai pu m’améliorer. Le trail peut sembler un sport solitaire, mais la réussite est toujours une aventure collective.

Merci beaucoup pour cette interview ! Nous te souhaitons une belle réussite dans tes futurs défis sportifs.

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